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Je suis auteur et illustrateur. Je vous propose de découvrir sur ce site : mes livres, mes illustrations et mes bandes dessinées en prépublication. Vous trouverez aussi une section dédiée à l’univers médiéval fantastique que je développe.

Tous mes ouvrages sont publiés en auto-édition. Je conserve ainsi une totale liberté sur mes oeuvres, car il n’y a rien de pire que de se voir imposer par l’éditeur une jaquette ou une image. Cela me permet aussi de travailler à mon rythme et de décider du calendrier des parutions.

Mes livres sont vendus en exclusivité sur le site Amazon.fr et disponibles au format traditionnel papier (édition brochée) et numérique (kindle). Les voici présentés par ordre de publication de la plus récente à la plus ancienne :

Jaquette du Roman Relgina de César Séjourné
Jaquette du livre L'ours des montagnes livre 5
livre4 prisonniers des gobelins
Le droit à l'oubli
Jaquette de la fable illustrée "Lya, la petite fille qui voulait devenir Lionblanc" de César Séjourné
Jaquette Le poids du passé" César Séjourné
Jaquette "La compagnie des nains" César Séjourné
Jaquette du livre Vers Fleuris, les poèmes ténébreux de César Séjourné
Jaquette du livre Vers Fleuris, les poèmes amoureux de César Séjourné

En cliquant sur le logo d’Amazon, vous accédez à l’ensemble de mes ouvrages.

log small amazon.fr

Blog : le roman oneshot Relgina

Dans un précédent billet de mars 2022, j’écrivais que j’avais passé 2 semaines à terminer le premier jet d’un roman commencé deux plus tôt.

Deux ans plus tard, le livre est enfin terminé et publié. En effet, Relgina est disponible depuis le 29/02/2024.

En réalité, j’ai eu l’idée du synopsis en mai 2019 et j’ai couché les premiers mots en juillet de la même année, soit plus 4 ans de travail, entrecoupé de périodes d’interruption plus ou moins longues. Je n’ai pas vu le temps passé, sauf à la fin, j’avais vraiment hâte d’en voir le bout.

Comme d’habitude, c’est un roman illustré. Cependant, cette fois et après plusieurs essais, dont des aquarelles, j’ai opté pour des illustrations en noir et blanc, car avec 371 pages le coût de l’impression couleur aurait été prohibitif. Encore que j’ai utilisé quelques astuces pour gagner quelques dizaines de pages.

Relgina (aquarelle de César Séjourné) Le personnage de Relgina, héroïne du roman éponyme.

Comme je l’écrivais à l’époque, c’est un standalone, c’est-à-dire un livre en un seul tome sans suite attendue.

Il se déroule dans le même univers que ma saga, mais il met en scène de nouveaux personnages avec des intrigues propres. Il est donc entièrement indépendant et peut être lu séparément.

Surtout, il m’a permis d’aborder de thèmes peu présents dans le genre médiéval-fantastique et qui me sont chers, comme le harcèlement scolaire, la discrimination, mais aussi le développement personnel, avec une part belle faite à la gent féminine.

Le revers de la médaille est que la parution du 6e tome de ma saga a été fortement retardée. L’ours des montagnes est paru en septembre 2022 et je travaille activement à ce que le 7e paraisse avant la fin de l’année. L’avenir dira si j’ai raison d’espérer.

Bonne lecture à vous.

Roman : Relgina

Jaquette du Roman Relgina de César SéjournéRelgina est une orpheline, récemment recueillie par sa tante. Son arrivée au sein de Valdorge, un village peuplé de nains est loin de faire l’unanimité. En effet, le petit peuple est connu pour sa robustesse et sa force physique. Or, contrairement à ses congénères, l’enfant est chétive et de petite taille.

Son physique et ses cheveux gris sont une source de moqueries, au point que ses camarades de classe l’ont affublée du surnom de « la Souris ». Aussi Relgina aimerait tant être différente et surtout plus forte pour pouvoir mettre un terme au harcèlement qu’elle subit à l’école, mais hormis dans les contes pour enfants, a-t-on déjà vu la souris croquer le chat ?

Si l’arrivée de Relgina a perturbé la tranquillité du petit village frontalier de Valdorge, au point de lui attirer l’inimitié de ses habitants, ces derniers devraient plutôt s’inquiéter des évènements qui se déroulent au-delà de la frontière. En effet, le royaume des hommes est en proie à des luttes intestines, alors que les ogres sont à ses portes.

L’histoire de Relgina se déroule dans le même univers que la série Les héros de la cité-mine du Rakdur, mais à une époque antérieure et met en scène des personnages différents. Aussi le récit peut-il être lu de façon indépendante. Le texte est accompagné de plus de soixante illustrations.

Caractéristiques

Date de parution : le 29/02/2024
ISBN (version brochée) : 979-8863673240
Collection : Aucune
Genre : médiéval fantastique
Caractéristiques : 371 pages, plus de 60 illustrations en noir et blanc
Dimensions du produit : 15,2 x 0,7 x 22,9 cm
Public : non adapté aux jeunes enfants
Disponibilité(s) : format kindle*, édition broché*
Extrait gratuit : sur Amazon.fr*
Prix : 2.99€TTC kindle, 23 € TTC Broché France

Vous pouvez commander ce livre en exclusivité sur *

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Je vous propose de découvrir le premier chapitre du livre :

Chapitre 1 – Le duel

Deux ogres s'affrontant, illustration du roman Relgina de César SéjournéD’un revers de poignet, la créature aux traits grossiers essuya le sang qui s’écoulait le long de son menton. Son épaisse lèvre inférieure, boursoufflée, saignait et l’ivoire de ses puissantes canines, qui dépassaient de sa bouche, contrastait avec sa peau brune.

— C’est tout ce dont tu es capable, Volkann ! cria une voix gutturale qui ne s’exprimait pas dans la langue des hommes. Même mes femelles se battent mieux que toi !

Un genou au sol, le visage déformé par la haine, Volkann se racla bruyamment la gorge, puis cracha un flot de salive couleur rouille. Jamais on ne lui avait parlé ainsi. Il releva la tête et le vent de la toundra lui fouetta les yeux, ce qui ne l’empêcha pas de jeter un regard empli de colère sur celui qui l’avait insulté. Il entendit autour de lui les siens scander son nom.

En réponse à l’injure, Volkann grogna un juron incompréhensible et se redressa. Avec ses trois mètres de haut, sa taille aurait insufflé la peur dans l’esprit de n’importe quel être humain. Cependant, son adversaire était aussi grand que lui et le dévisageait d’un sourire mauvais. Assuré de sa victoire, il s’amusait même à contracter ses muscles pectoraux.

Volkann n’avait pas le choix : il devait remporter ce duel. Il sentait les regards de tous les membres de son clan peser sur lui, alors il repartit à l’assaut. Son adversaire l’attendit de pied ferme et encaissa la charge sans difficulté. Les deux combattants s’empoignèrent. Les muscles se bandèrent, chacun cherchant la faille pour faire tomber l’autre. L’épreuve de force se solda cependant comme précédemment par l’échec de Volkann qui mordit, encore, la poussière.

— Soumets-toi ! cria son rival.

Volkann secoua la tête pour reprendre ses esprits. Cela ne pouvait pas se terminer ainsi. Non ! Alors, il se releva et se jeta à nouveau sur son adversaire, mais tenta cette fois de lui attraper les jambes dans l’espoir de le soulever. S’il arrivait à le projeter en dehors du cercle tracé au sol, qui délimitait la zone du duel, la victoire lui serait acquise et la tribu des Loups gris conserverait son territoire de chasse, indispensable à sa survie. Néanmoins, pour cela Volkann devait encore prouver qu’il était le plus fort. Oui, il pouvait y parvenir !

Illustration : Angélique triste

Seul le temps efface la peine / Only time erases the pain.

Angélique triste
Assets Daz3d utilisés from Daz3d shop :
– Modèle / model : G8F ;
– Robe / dress : dForce Vernea Fae Outfit for Genesis 8 Female(s) ;
– Cheveux / hair : Hair and Glasses for Genesis 3 and 8 Female(s) & 2021-16 Hair for Genesis 8 and 8.1 Females ;
– Colonne / pillar : Modular Ruins .

Le modèle, la pose et la texture de la robe sont une création personnelle.
The model and texture of the dress are a personal creation.

Illustration : cowgirl in the stable

La cowgirl dans la grangeVoici, une image réalisée dans le cadre d’un thème imposé : « cow boy ». J’aime bien ces défis qui obligent à sortir de sa zone de confort. Cela permet d’expérimenter de nouvelles choses. D’ailleurs, je constate que l’univers « cow boy » n’est plus du tout à la mode. Ah, « Le Bon, la Brute et le Truand » (1966), « Pour une poignée de dollars » (1964), etc…

Illustration : les compagnons

Les compagnons Nogar, Donarg et Bramor
Une image représentant les 3 compagnons – Donarg Mâchefer, Nogar Mainsecourable (une bière à la main), Bramor Taillefer (de dos) – tirée de mon livre “L’ours des montagnes”.

J’en profite pour aborder l’origine du mot compagnon qui signifie “partager le pain”, comme le mot copain d’ailleurs, puisque ces 2 mots dérivent du mot compagnon en ancien français qui s’écrivait : cumpainz et cumpagnun (attention, leur orthographe varie beaucoup selon les régions et les époques).

Le dictionnaire académique nous rappelle que ces deux mots viennent de l’association des mots latins cum, “avec” et de panis, “pain”, soit littéralement “avec le pain”. Toutefois, compagnon se dit en latin comes, et une autre hypothèse, selon moi, pourrait être “compagnon du pain”.

Ces deux orthographes cumpainz et cumpagnun pour un seul mot sont héritées des déclinaisons latines : nominatif, vocatif, accusatif, génitif, datif et ablatif. L’ancien français n’a conservé que le nominatif et l’accusatif. Ainsi en français moderne, le nominatif (cas sujet) de compagnon cumpainz deviendra “copain” et l’accusatif (cas complément) cumpagnun restera “compagnon”.

La notion du partage du pain date du Moyen Âge. A l’époque, le repas était vraiment très convivial. En effet, les convives à table mangeaient avec les mains (mais pas n’importe comment, avec les 3 premiers doigts seulement) et partageaient leur gobelet, leur cuillère (mais pas le couteau) et le tranchoir.

Les tranchoirs étaient des tranches de pain sur lesquelles, les viandes (à découper ou déjà découpées) et certains mets en sauce étaient déposés pour absorber les liquides. C’est en quelque sorte l’ancienne du sandwich.

Cependant, les tranchoirs n’étaient pas des assiettes, comme on l’entend souvent, car ils  n’étaient pas posés à même la nappe, mais sur des tailloirs : des plateaux ou assiettes en bois ou en métal, parfois en argent ou or, pouvant être sertis de pierres précieuses.

Toutefois, les mots tranchoirs et tailloirs pouvaient être utilisés indifféremment pour désigner la planche à découper, ainsi que les tranches de pain posées dessus pour absorber le jus. D’ailleurs, d’après mes recherches, les textes en ancien français parlent de plusieurs tranches de pain déposées sur la planche et pas d’une seule :

« il doit prendre ung trenchoir d’argent, et mectre dessuz quatre trenchoirs de pain ».

(source : Mémoires d’Olivier de La Marche (1426?-1502): maître d’hôtel et capitaine des gardes de Charles le Téméraire. Tome 4 Librairie Renouard (Paris, édition 1888) – page 46.)

Ainsi, c’est le partage entre convives du tranchoir de pain durant le repas qui est à l’origine du mot compagnon, et donc de copain. A la fin du repas, les restes de tranchoirs étaient offerts aux pauvres.

Illustration : la toilette de Relgina

La toilette de Relgina, dans les bras de BurPour cette illustration inspirée de mon prochain roman, je me suis beaucoup interrogé sur les sous-vêtements existants durant l’Antiquité.

Durant l’époque romaine, la culotte appelée subligar (« attaché en dessous ») était une bande de tissu (habituellement en lin), passée entre les jambes et attachée sur les hanches. Des représentations montrant des femmes, faisant du sport ainsi couvertes, nous sont parvenues.

Le cuir était privilégié pour les sports nautiques et du fait de son imperméabilité, il est probable qu’il ait été aussi utilisé pour faire des culottes menstruelles (avec un fond garni de morceaux de tissus absorbants pour retenir les règles).

Sinon comme vêtements pour cacher les parties intimes, il y avait naturellement le pagne, ainsi que le string, ce qui est logique en raison de la simplicité de leur conception. Ils étaient probablement utilisés comme vêtements, plus que comme sous-vêtements.

Sinon, pour soutenir leurs seins, les Romaines utilisaient un fascia pectoralis (traduction « bandeau pectoral ») ou fascia mamilla (traduction « bandeau mammaire »), qui consistait en une simple bande de tissu entourant le buste. Certains appellent cette bande, une « cravate de sein ». Ce soutien-gorge était utilisé comme sous-vêtement et comme vêtement pour pratiquer le sport. Par contre, pour mon illustration, je me suis inspiré d’un vêtement traditionnel chinois.

Voici une photo de la « Mosaïque des bikinis » dans la villa romaine du Casale (Piazza Armerina, Sicile, Italie) montrant des jeunes femmes faisant du sport en bikini (source : wikipedia).

la « Mosaïque des bikinis » dans la villa romaine du Casale (Piazza Armerina, Sicile, Italie) montrant des jeunes femmes faisant du sport en bikini  (source wikipedia)

Illustration : Lady Clare

Lady Clare inspirée du tableau du célèbre peintre anglais John William Waterhouse (avec recul)

Je me suis inspiré pour réaliser cette illustration du tableau « Lady Clare » de John William Waterhouse (1849-1917). J’affectionne particulièrement ce peintre anglais. Son tableau illustre un passage du poème éponyme, publié en 1842, par l’un de ses compatriotes, le poète Alfred Tennyson (1809-1892).

Lady Clare de John William Waterhouse, 1900 (source wikipedia).

Le poème raconte l’histoire Lady Clare qui, la veille de son mariage, apprend qu’elle n’est pas la fille du comte, mais celle de la nourrice. Cette dernière a échangé les bébés, lorsque la fille du comte, dont elle avait la charge, est décédée. Lady Clare doit-elle celer sa véritable origine à son futur époux, et vivre le reste de sa vie dans le mensonge, ou dire la vérité, au risque de perdre titres, fortune et Amour ?

Lady Clare inspirée du tableau du célèbre peintre anglais John William Waterhouse (avec recul)

Daz3d : modifier un asset surfaces et textures

Nous avons vu dans les deux précédents tutoriels comment sous Daz3d modifier un objet 3D grâce à l’opacité (opacity) et comment rendre transparents certains polygones d’une surface. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir comment créer de nouvelles surfaces et leur appliquer une couleur ou une texture au choix.

Pour réaliser une illustration de l’un de mes livres, j’avais besoin d’une pipe. Mon choix s’est porté pour l’asset Opus Magnum disponible sur la boutique de Daz3d.

Cette pipe est bien, mais je lui trouve un défaut. Elle ne possède qu’une seule surface. En effet, si je sélectionne l’objet « pipe » en cliquant sur son nom dans la fenêtre « scene » (1) et que je clique sur l’onglet surface (2), puis sur le sous-onglet « Editor » (3) et enfin sur l’objet (4), je découvre que l’objet “pipe” n’a qu’une seule surface appelée « Porcelain1 ».

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 01Or, j’avais besoin d’une pipe en 3 parties : le foyer, une tige et un embout.

Une possibilité sera de travailler directement sur la texture de l’objet. Le problème est que vue l’aspect de l’icône au niveau de l’option « Diffuse Color », il est évident que la texture de la pipe est une image uniforme. Pour preuve, cliquez sur l’icône carré de « Diffuse Color » :

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture - correctif 01

Puis dans le menu déroulant, cliquez sur « Image Editor » :

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture - correctif 02Une fenêtre s’ouvre et « Image Editor confirme que le vendeur a utilisé une simple image comme texture. Dessiner, sans guide, chaque zone (foyer, embout et anneau) dessus impliquerait de nombreux tests.
.

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture - correctif 03

Création d’autres surfaces sur un objet 3D

Dans ces conditions, pour arriver à pipe en 3 parties (foyer, tige et embout), je préfère créer des nouvelles surfaces en utilisant le « geometry editor ».

Pour cela, dans la barre de menu, je clique sur « Tools » puis sur « Geometry editor ».

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 02
Puis, je sélectionne l’objet dans la fenêtre « scene » en cliquant sur son nom (1). Dans la fenêtre de travail, je fais un clic gauche sur l’objet à modifier (2). Alors, un menu déroulant s’ouvre, je sélectionne « Geometry Assignment » (4), puis « Create Surface » (4).

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 03

J’appelle cette nouvelle surface « Ring ».

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 04

Je recommence pour créer une autre surface nommée cette fois « Tige ». Puis, je vérifie dans le sous-onglet « surface » que j’ai bien dorénavant 3 surfaces : celle d’origine « Porcelain1 » et les deux nouvelles : « Ring » et « Tige ».

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 05

Ensuite, je m’assure que l’objet est toujours bien sélectionné dans la fenêtre « scene » (1) et au niveau de la fenêtre de travail, je refais un clic gauche de la souris sur l’objet (2). Cette fois, dans le menu déroulant proposé, je choisis « Selection mode » (3)  et je sélectionne « Drag Selection » (4).

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 06

Je balaye avec le pinceau (représenté par un petit cercle rouge) la zone qui correspondra à la tige en veillant à n’oublier aucun polygone (bouger-le dans les 3 dimensions pour être sûr de ne rien oublier). J’utilise la touche CTRL pour combiner plusieurs zones sélectionnées.

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 07

Puis, je refais un clic gauche sur la pipe (1) et je sélectionne dans le menu déroulant « Geometry Assignment » (2), puis « Assign Surface » (3) et enfin la surface créée plus tôt que j’avais nommée « tige » (4).

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 08

Les polygones attribués à la surface « Tige » deviennent blancs, c’est normal, car je ne lui ai pas encore appliqué de texture. S’il manque des polygones, ce n’est pas grave. Il est possible de recommencer l’opération aussi souvent que nécessaire.

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 09

Ensuite, je refais la même opération pour sélectionner les polygones nécessaires pour dessiner un anneau sur la pipe.

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 1Cet anneau correspondra à la surface « ring » et se colore en blanc dès lors que les polygones lui seront attribués.

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 11

Une fois tous les polygones attribués aux deux nouvelles surfaces, il n’y a plus qu’à appliquer les textures. Toutefois, avant cela, je n’oublie pas de quitter le mode « Geometry Editor » en cliquant dans la barre du menu sur « Tools » puis « Scene navigator ».

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 21
Changer la couleur d’une surface

Pour la surface « Tige », je ne vais pas appliquer de texture, mais juste changer sa couleur. Dans la fenêtre des « surfaces », sous-onglet « Editor », je commence par cliquer sur la surface « Tige » pour la sélectionner (1). Je clique ensuite au niveau de la barre de couleur de l’option « Base Color » (2) et je choisis parmi le nuancier la couleur noire (3). Il est aussi possible de renseigner manuellement le code RGB de la couleur si vous le connaissez.

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 12

Et j’obtiens un jolie tige de couleur noire.

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 13Changer la texture d’une surface

Pour la surface « ring », je vais lui appliquer une texture métallique. Comme précédemment je sélectionne la surface « ring », mais cette fois je clique sur le sous-onglet « Presets ».

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 14

L’onglet “Presets” m’offre une sélection de textures. Je clique sur “Shaders” (1) puis sur « Iray » (2).

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 15

Je sélectionne parmi les options disponibles la texture métallique qui me convient. Attention, le choix dépend de votre bibliothèque.

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 16

Remarque : il est possible d’obtenir le même résultat en passant par le “Content Library” (1) à la rubrique « Shaders Presets » (2) (les “Shaders” peuvent aussi être localisés ailleurs selon votre bibliothèque). Important, pensez à bien sélectionner la surface à modifier dans l’onglet avant d’appliquer la texture « surface » (3).

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 17

Puis, je fais de même avec la surface « Porcelain1 » à laquelle j’attribue une texture bois.

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 17

Mission réussie, ma pipe a dorénavant 3 surfaces au lieu d’une, surfaces sur lesquelles je peux attribuer n’importe quelles textures et/ou couleur.

Voici, une image montrant la pipe avant et après modification :

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 20

Il ne reste me reste plus qu’à rajouter un peu de fumée, quelques braises dans le fourneau et j’obtiens une jolie pipe « fonctionnelle ».

Tuto sur comment modifier un objet 3D sur Daz3D : création de surface, couleur et texture 21

Pour terminer ma scène, je rajoute un décor autour de la pipe :

Illustration de Osmar Taillefer

Voilà, avec ce 3e tuto vous êtes dorénavant en mesure de modifier vos objets 3D sous Daz3d, donc n’hésitez pas à vous faire plaisir !

Toutefois, deux remarques importantes concernant « Geometry Editor » :

– L’objet modifié est toujours plus « lourd », c’est-à-dire qu’il occupe beaucoup plus d’espace disque (et donc de mémoire). La pipe modifiée fait 32 ko versus 4 ko à l’origine, mais cet écart peut monter, selon les objets et les modifications réalisées, à plusieurs dizaines de mégas.

– Les polygones formant un objet présentent des aspects multiples et variés : petits, larges, allongés, etc. Du fait de leur forme et de leur position, la surface créée peut ne pas correspondre à ce que l’on voudrait. Les bords des découpes peuvent ne pas être lisses, mais comme dentés. Cependant, jusqu’à présent, j’ai toujours réussi à m’en accommoder.

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Daz3d : modifier un objet 3D en effaçant des polygones

Nous avons vu dans un précédent tutoriel comment modifier un asset grâce à l’opacité (opacity). Il est possible d’aller plus loin et de choisir au sein d’une même surface les zones qui doivent être transparentes et celles qui doivent rester apparentes.

Pour illustrer ce tutoriel, je vais utiliser l’objet 3D Knight Winds Top provenant de l’asset Knight Winds Outfit for Genesis 3 Female(s) de la boutique DAZ3d.

tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 01

Ce chemisier est très bien, mais je veux supprimer la boucle tout en conservant le laçage. Je vais donc la faire disparaître.

En avant toute chose, je sélectionne l’objet Knight Winds Top dans la fenêtre « scene » (1). Puis je clique sur l’onglet « surface » (2) et ensuite dans le sous-onglet « Editor » (3) et je sélectionne la surface appelée « Top lacing » (4) qui comme son nom l’indique correspond au laçage du corset.

tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 02

Au niveau de la surface « Top lacing » (1), en jouant avec la molette de l’option « Cutout Opacity » (2) et en la mettant à zéro, il est possible de rendre transparent le laçage, mais malheureusement la boucle disparaît aussi.

tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 03

Pour faire disparaître uniquement la boucle, je vais créer une nouvelle surface et lui attribuer la boucle.

1° Création de la nouvelle surface
– Dans la barre de menu de Daz, je clique sur « Tools », puis sur « Geometry Editor ».

tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 04– Très important, je vérifie que l’objet Knight Winds Top que je souhaite modifier est bien sélectionné, si ce n’est pas le cas je le sélectionne de nouveau.

Tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 05

– Je me positionne au niveau de la fenêtre de travail, puis je fais un clic gauche sur l’objet  Knight Winds Top, ce qui fait apparaître un menu déroulant dans lequel je sélectionne « Geometry Assignment », puis dans le sous-menu déroulant « Create Surface… ». Notez l’apparition d’un cercle rouge, là où j’ai cliqué.

Tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 06

– Une fenêtre apparaît et je donne un nom à la nouvelle surface. Pour cet exemple, je l’ai nommée « 0_invisible », mais il est préférable de lui donner un nom plus équivoque.

tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 07

– Si je retourne dans l’onglet surface de l’objet Knight Winds Top, je constate que la nouvelle surface a bien été créée et porte le nom que j’ai renseigné plus tôt.

tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 08

2° Sélection de la boucle

Je retourne dans la fenêtre de travail et je fais à nouveau un clic gauche sur l’objet Knight Winds Top. Cette fois dans le menu déroulant, je choisis « Selection Mode ».

Tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 9

Le logiciel me propose 3 modes de sélections :
– « Marquee Selection » qui permet de sélectionner les polygones grâce à des quadrilatères,
– « Lasso Selection » qui comme son nom l’indique permet de sélectionner des polygones à l’aide d’un lasso
– et enfin, « Drag Selection » où les polygones sont sélectionnés en balayant la surface de l’objet. La touche CTRL permet de cumuler plusieurs zones de balayage sélectionnées.

À l’aide de « Drag Selection », je sélectionne le nœud du corsage. Le petit cercle rouge indique la position du pinceau de sélection. De votre côté, choisissez l’outil qui vous convient le mieux. N’hésitez pas à passer de l’un à l’autre en fonction des situations.

Tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 10

Une fois la boucle sélectionnée, je fais un clic gauche et dans le menu déroulant, je choisis l’option « Geometry Assignment » puis « Assign To Surface » et enfin je sélectionne la surface que j’ai créée un peu plus tôt : « 0_invisible ».

Tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 11

Veillez à sélectionner uniquement les polygones de la boucle, et rien d’autre, c’est-à-dire pas ceux du tissu du chemisier, sinon eux aussi disparaîtront. Attention, je n’ai pas trouvé de fonction « annuler », donc je vous conseille de travailler par petites zones et d’assigner régulièrement les zones à la nouvelle surface, histoire de ne pas avoir à tout recommencer.

3° Effacement de la boucle

Une fois la boucle entièrement sélectionnée, celle-ci apparaît en blanc.

Tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 12

C’est normal, car aucune texture n’a été appliquée sur la nouvelle surface. D’ailleurs, nous n’en mettrons pas, car l’objectif est de faire disparaître la boucle. Je me rends pour cela dans l’onglet « surface », je sélectionne « 0_invisible » et dans la rubrique « Geometry » je lui attribue zéro en « Opacity ».

Tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 13Résultat, le nœud a disparu !

Tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 14

N’oubliez pas de désactiver le « Geometry Editor » en cliquant au niveau de la barre du menu sur « Tools » puis sur « Scene navigator ».

Tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones 14

Je me suis servi de cette technique pour réaliser l’image suivante. Vous reconnaissez le corsage, mais avec une autre texture que j’ai créée pour l’occasion. Si vous êtes attentif, j’ai aussi modifié le corsage en lui-même en aménageant une ouverture dans le bord du décolleté.

La belle et la biche blanche ou the Lady Clare d'après John William Waterhouse

J’ai utilisé aussi cette technique pour les cheveux de mon gentil clown. À l’origine, je suis parti des cheveux de l’asset Goblar de la boutique de DAZ3d. Voici le résultat, perruque d’origine vs perruque modifiée.

Tuto sur comment modifier un asset Daz en supprimant des polygones cheveux clown

Aujourd’hui, j’aurais vraiment du mal à me passer de cette technique qui permet de modifier simplement les objets 3D.

Toutefois, deux remarques importantes concernant « Geometry Editor » :

– L’objet modifié est toujours plus « lourd », c’est-à-dire qu’il occupe beaucoup plus d’espace disque (et donc de mémoire). Le chemisier modifié fait 941 ko versus 64 ko à l’origine, mais cet écart peut monter, selon les objets et les modifications réalisées, à plusieurs dizaines de mégas.

– Les polygones formant un objet présentent des aspects multiples et variés : petits, larges, allongés, etc. Du fait de leur forme et de leur position, la surface créée peut ne pas correspondre à ce que l’on voudrait. Les bords des découpes peuvent ne pas être lisses, mais comme dentés. Cependant, jusqu’à présent, j’ai toujours réussi à m’en accommoder.

 

Daz3d : modifier un objet 3D en jouant sur l’opacité

Dans ce tutoriel, je vais vous expliquer comment modifier très simplement un asset sous Daz3d en jouant uniquement sur l’opacité (opacity) des surfaces.

Pour illustrer mes propos, je vais utiliser la Dragonsbane Tunic de Luthbel, fournie dans l’asset Dragonsbane Barbarian Clothes HD for Genesis 3 Male(s) de DAZ3d.

Cette tunique est très bien, mais je n’ai pas besoin de la ceinture, donc je vais la retirer.

– La première étape consiste à sélectionner le vêtement à modifier dans la fenêtre de la scène.

– Puis je clique sur l’onglet « surface » (1) de la fenêtre d’édition et je sélectionne le sous-onglet « Editor » (2).

Le sous-onglet « editor » révèle que le vêtement « Dragonsbane Tunic » possède 4 surfaces (affichées en jaune sur la capture d’écran) :
– 01BeltMetals,
– 02BeltBase01,
– 02BeltBase02,
– 02TunicFabric.

Le nom des surfaces est généralement explicite : les 3 premières sont dédiées à la ceinture (Belt en anglais) et la dernière à la tunique (TunicFabric).

– Cliquez sur la surface « 01BeltMetals » pour ouvrir l’arborescence et repérer parmi les options proposées « Geometry ».

– Cliquez sur l’option « Geometry » et dans la fenêtre des molettes de réglages, trouvez celle appelée « Cutout Opacity ».

– Bougez la molette de réglage ou modifiez l’option « Cutout Opacity », afin de la mettre à zéro. Vous observez alors que le motif en tête de dragon de la ceinture disparait dans la fenêtre de prévisualisation.

– Procédez de la même façon pour « 02BeltBase01 » et « 02BeltBase02 » pour faire disparaître complètement la ceinture.

Une fois terminée, il peut apparaître un petit défaut, lié à un problème de conception de l’objet. Dans cet exemple, le ventre du modèle apparaît à travers le vêtement.

Deux possibilités pour le corriger : soit faire disparaître le ventre du modèle, soit jouer sur les « controls » du vêtement. Comme ce vêtement n’en possède pas, il ne reste plus qu’à faire disparaître les zones du corps visibles.

Cliquez sur le modèle, puis sur les icônes « œil ouvert » du « Pelvis » et du « Abdomen Lower » pour les basculer en « œil fermé ».

Voilà, c’est tout. Cette option m’a rendu de grands services dans la composition de mes scènes. Je m’en suis servi, par exemple, pour réaliser les tuniques des gobelins pour la jaquette de mon roman “Prisonniers des gobelins“.

Illustration : la Belle 2

La Belle 02

Pour accompagner cette image, je vous propose un quatrain en rime plate de 8 pieds du lai de Guigemar de Marie de France, la première poétesse française (XIIe siècle) :

« Mes amurs l’ot feru al vif ;
ja ert sis quers en grant estrif,
kar la dame l’a si nafré,
tut a sun païs ublié. »

Je l’ai traduit en conservant les rimes :

« Mais l’amour l’a féru au vif ;
déjà son cœur est en grand conflit,
car la dame l’a tant navré,
que de son pays a tout oublié. »

L’expression « féru au vif » était très employée durant tout le Moyen Âge.

Mon livre sur le Raspberry Pi présenté par François Mocq

Capture écran site de François Mocq

Bonjour tout le monde,

il n’y a pas que la littérature et les illustrations dans ma vie, mais aussi l’informatique et sans cette dernière, j’aurais été bien en peine de mener à bien tous mes projets.

Je n’en avais pas parlé jusqu’à présent, faute de temps, mais cette année j’ai publié un livre sur le nano-ordinateur Raspberry Pi : faible encombrement, faible consommation, mais aux immenses possibilités : attendu la pénurie d’électricité annoncée, il tombe à point nommé.

Le titre de l’ouvrage est Raspberry Pi, un serveur LAMP : Comment héberger et gérer ses sites Web, WordPress et Nextcloud sur un Raspberry Pi.

Je remercie François Mocq, une référence dans le domaine, pour son article dédié à mon livre. Cela me touche beaucoup.

Lien vers l’article sur le site de François Mocq :
https://www.framboise314.fr/livre-un-serveur-lamp-avec-wordpress-et-nextcloud-sur-le-raspberry-pi/

Illustration : écureuil classique et petit-gris

Un écureuil, c’est bien mignon, mais deux c’est encore mieux.

Ecureuil normal vs petit-grisEn ce jour de la Toussaint et au lendemain d’Halloween, vous trouverez sans doute que cette image ne colle pas au thème et pourtant…

Cette image représente 2 écureuils européens :
– à gauche le « traditionnel » au pelage roux courant,
– et à droite, l’écureuil nordique, dont la particularité est de changer de couleur en hiver et de devenir gris (mais son ventre reste blanc).

Cet écureuil nordique, appelé petit-gris en Occident et petit-blanc en Russie, était très populaire durant le Moyen Âge. En effet, c’est avec sa peau que l’on confectionnait le « vair » et le « gris » :
– Le vair est une fourrure bigarrée, formant un damier du fait de l’alternance de gris (dos de l’animal) et de blanc (le ventre de l’animal).
– Le gris est une fourrure uniformément grise (le ventre blanc n’est pas conservé).

La confection d’une doublure en vair pour un manteau destiné à un homme nécessiterait 20 000 peaux et 15 000 pour celui d’une femme ! A titre de comparaison, un manteau en vison nécessite la fourrure 50 à 70 femelles. Afin d’anticiper toute remarque sur ce point, je rappelle que : « Le devoir de l’historien n’est pas de juger, mais de comprendre et d’expliquer ».

Cette fourrure était tellement luxueuse et soyeuse que son port et sa possession ont été réglementés en France par ordonnance royale dès le XIIIe siècle (Philippe le Hardi, Philippe le Bel). Elle était aussi très prisée au Moyen-Orient.

En ce jour de fête des Morts, je vous dirais de ne pas oublier les vivants, car après il est trop tard.

Photographie : Psyché et Eros

Voici une photo prise, il y a quelques années, au château de Chantilly (60500) qui accueille la galerie de vitraux de Psyché (44 au total). La particularité de ces vitraux, exécutés entre 1542 et 1544, est leur thème iconographique, qui n’est pas du domaine du religieux. Je précise que la photo n’a pas été retouchée. Les vitraux sont « peints en grisaille rehaussée de touches de jaune d’argent ».

Vignette représentant Psyché et Eros

KODAK Digital Still Camera

Ces vitraux illustrent l’histoire de Psyché (du grec ancien, « âme ») qui est un personnage du roman latin Métamorphose de Apulée (°125–†170), berbère originaire de la province romaine de Numidie (région englobant une grande partie de l’Algérie actuelle et une partie de la Tunisie).

Psyché est une femme, dont la beauté est telle qu’elle surpasserait même celle de la déesse Aphrodite (Vénus chez les Latins). Cette dernière, jalouse, veut se venger de sa rivale, et conjure Eros (le Cupidon des Romains, fils de Venus et de Mars) de la rendre amoureuse du plus vil mortel qui soit. Eros se blesse avec sa propre flèche et tombe éperdument amoureux de la belle. Il s’en suit une série d’aventures et finalement, Zeus permet à Eros et Psyché de se marier. Il accorde le statut de divinité à la belle qui enfantera quelque temps plus tard d’une fille appelée Hédoné (déesse du plaisir).

Le nom Psyché est à l’origine du mot féminin « psyché » qui est un grand miroir mobile permettant de se mirer de pied en cap. J’avais prévu d’utiliser cette photo pour illustrer l’un de mes recueils de poésie, mais j’ai abandonné l’idée.

Petite remarque, ce n’est pas au château de Chantilly qu’a été inventée la célébrissime crème fouettée. Celle-ci a été vraisemblablement inventée en Italie au XVIe siècle.

Illustration : la valkyrie et le loup

Illustration de la Valkyrie et son loupUne illustration réalisée pour le concours 2022 de Daz sur le thème des contes et légendes.

Les valkyries sont des divinités mineures issues de la mythologie scandinave. Ce sont des femmes guerrières. Elles parcourent les champs de bataille et emportent les âmes des guerriers morts qui se sont distingués au combat pour les mener au Vahalla, le palais du dieu Odin. Les valkyries sont destinées à se battre aux côtés d’Odin lors du Ragnarök. Les valkyries sont aujourd’hui représentées chevauchant des pégases, mais c’est une erreur, puisque leur monture était probablement un loup. La valkyrie la plus connue est Brunehilde. Elle devait épouser Sigur, le tueur du dragon Fáfnir.

Valkyries are minor deities from Scandinavian mythology. They are female warriors. They roam the battlefields and carry the souls of dead warriors who have distinguished themselves in battle to lead them to Vahalla, the palace of the god Odin. Valkyries are meant to fight alongside Odin during Ragnarök. Valkyries are today depicted riding pegasi, but this is a mistake, since their mount was probably a wolf. The most famous valkyrie is Brunhild. She was supposed to marry Sigur, the dragon slayer Fáfnir.

Roman : l’ours des montagnes

Jaquette du livre L'ours des montagnes livre 5Tombé dans un précipice, Nogar a survécu à sa chute et échappé, dans le même temps, au massacre de sa compagnie.

Toutefois, blessé et sans espoir de secours, l’apothiguerre se retrouve seul, sans eau ni nourriture, dans les montagnes en plein hiver.

À cela s’ajoute, le fardeau du déshonneur d’avoir échoué à protéger son jeune ami, Bramor, alors qu’il s’était engagé à le ramener à la cité-mine du Rakdur, sain et sauf auprès de son père.

Allongé dans la neige, Nogar est un rescapé, mais peut-être la mort eût-elle été préférable à la vie ?

 

L’ours des montagnes est le cinquième livre de la série Les héros de la cité-mine du Rakdur qui relate les aventures et les exploits de ses habitants. Le récit est accompagné de plus de quatre-vingts images en couleurs.

Caractéristiques

Date de parution : le 18/09/2022
ISBN (version brochée) : 979-8843999520
Collection : Les héros de la cité-mine du Rakdur
Genre : médiéval fantastique
Caractéristiques : 161 pages, dont 30 illustrées
Dimensions du produit : 15,2 x 0,7 x 22,9 cm
Public : non adapté aux jeunes enfants
Disponibilité(s) : format kindle*, édition broché*
Extrait gratuit : sur Amazon.fr*
Prix : 2.99€TTC kindle, 23 € TTC Broché France

Vous pouvez commander ce livre en exclusivité sur *

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Cliquez sur l’une des images suivantes pour découvrir les autres tomes présentés du plus récent au plus ancien :

Jaquette du livre L'ours des montagnes livre 5
livre4 prisonniers des gobelins
Le droit à l'oubli
Jaquette Le poids du passé" César Séjourné
Jaquette "La compagnie des nains" César Séjourné

Je vous propose de découvrir le premier chapitre du livre :

Chapitre 1 – Rires sur un champ de bataille

Le calme régnait dans les montagnes à proximité de la cité-mine du Rakdur. Difficile d’imaginer que quelques instants plus tôt, deux peuples, qui se portaient une haine ancestrale et farouche, s’étaient affrontés.

Image des montagnes du Rakdur (tome 5)Le chaman Mainsrouges contemplait d’un œil satisfait le champ de bataille. Dans sa tunique en durofeu, il ne ressentait pas les morsures du froid et grâce à sa magie, il ne souffrait pas non plus de la forte luminosité qui se réverbérait sur la neige. En revanche, ses gobelins ne pouvaient en dire autant et avaient hâte de rejoindre l’obscurité de leurs galeries.

De leurs plaintes, le chaman n’en avait cure, car il savourait sa victoire. Il avait habilement manœuvré et son plan avait été couronné de succès, même si le prix à payer s’était avéré élevé. En effet, sa tribu avait perdu de nombreux membres et elle devrait encore s’améliorer, si le chef des gobelins voulait un jour réussir à s’emparer du Rakdur.

Cela faisait des années que les siens ne s’étaient pas aventurés aussi loin en territoire nain. Lorsque les autres clans apprendraient la nouvelle, ils se rallieraient sans aucun doute à lui, et ensemble, ils pourraient mener un assaut bien plus important. Or, Mainsrouges convoitait depuis longtemps les trésors de la cité-mine. La prise du Rakdur serait interprétée par ses congénères comme un haut fait et lui assurerait une renommée telle qu’il pourrait devenir roi.

Le chaman avait conscience que pour atteindre son objectif, il devrait aussi se débarrasser de quelques chefs tribaux rivaux, y compris parmi ses alliés. Cela ne le dérangeait nullement. Bien au contraire, il éprouvait un malin plaisir à tuer et surtout à regarder mourir ses victimes. Ah, quel bonheur de les étrangler et de sentir leur cou s’agiter entre ses mains, jusqu’à ce que leur dernier souffle de vie quitte leur corps dans une ultime trémulation !

Le gobelin mima le geste dans le vide et en profita pour admirer ses gants, dont le cuir épousait parfaitement ses longs doigts. Le chaman aimait leur teinte rouge sang et appréciait particulièrement la force prodigieuse que ceux-ci lui conféraient lorsqu’il les portait. Ses gants lui avaient permis de terrasser tous ses rivaux et d’asseoir son autorité sur son clan.

Cependant, avant de pouvoir devenir roi, Mainsrouges songea qu’il lui restait tant à faire. Alors, tandis que les siens finissaient de s’occuper des cadavres ennemis, il décida de passer en revue les atouts et les faiblesses de son armée.

Le géant Gorjshork n’arrivait plus à se tenir debout et ne voulait plus entendre parler de nains. Néanmoins, le gobelin était convaincu qu’il le ferait changer d’avis. En effet, le mastodonte avait besoin de soins, soins qu’il pouvait lui procurer. Obtenir sa soumission lui coûterait assurément une fortune en potions de guérison. Cependant, ce n’était pas un problème, car il avait un rouleau de durofeu prêt à être vendu dans sa salle aux trésors.
L’extraction de cette pierre friable et sa transformation en tissu avaient nécessité plusieurs années et le sacrifice de nombreux esclaves morts à la tâche. Toutefois, là encore, cela en valait la peine. En effet, ce tissu possédait des propriétés isolantes extraordinaires et inégalées.

Le chaman lissa sa tunique confectionnée dans ce précieux matériau. C’est grâce à elle qu’il pouvait supporter le froid ambiant. Mainsrouges songea à nouveau au géant. Disposer d’une telle créature dans une armée offrait un avantage indéniable. Sur un champ de bataille, l’adversaire n’avait d’yeux que pour elle et ne voyait pas le danger venir sur les côtés. Enfin, ce n’est pas tout à fait ce qui s’était passé aujourd’hui, mais une fois n’est pas coutume.

Par contre, son allié troll l’avait profondément déçu. Tel du petit-bois, les haches naines l’avaient débité et réduit en charpie. Comme Mainsrouges pouvait les haïr ces pourritures de nabots. Le chaman ne savait pas si le pouvoir de régénération de son sbire lui permettrait de revenir à la vie. Bah qu’à cela ne tienne ! Il n’aurait pas à lui payer sa prime, mais dans le cas contraire, il disposerait à nouveau d’un troll dans son armée.
Réflexion faite, quel qu’en soit le résultat, Mainsrouges arriva à la conclusion qu’il gagnait à tous les coups. Simplement, la prochaine fois, il essaierait d’en incorporer plus, selon le vieil adage de son peuple : « plus on est nombreux et plus on tue ».

Finalement, ses folgobs s’étaient avérés son meilleur atout. Même si ces forcenés pouvaient se retourner à tout moment contre lui, leur efficacité au combat compensait amplement le temps passé à réunir les ingrédients nécessaires à la réalisation du fameux breuvage. En effet, une fois la potion ingurgitée, les gobelins sélectionnés devenaient des fous furieux, insensibles à la lumière, aux émotions et aux blessures.
Voir ses créatures se jeter sur l’ennemi terrorisé était tellement jouissif, qu’en y repensant, le chaman sourit de délectation et ses lèvres ouvertes dévoilèrent des dents éparses et pointues. Néanmoins, Mainsrouges regrettait la courte durée d’efficacité du breuvage et surtout que celui-ci entraîne systématiquement la mort des consommateurs. Cela serait tellement pratique si ses folgobs pouvaient être réutilisables à volonté. De toute évidence, la recette méritait quelques améliorations et il se promit de s’y consacrer dès qu’il en aurait le temps.

Le chaman regarda la hache déposée à ses pieds dans la neige. Il avait demandé à ses gobelins de la lui apporter. Elle pesait son poids. Peu de personnes auraient été en mesure de la manipuler avec aisance. Pourtant, le nain chauve y était arrivé. Comment avait-il fait ? En tout cas, c’était une véritable pourriture ! Il avait défié et terrassé Gorjshork le géant en combat singulier ! Mainsrouges ne l’aurait jamais cru s’il ne l’avait pas vu de la prunelle jaune de ses yeux.

Heureusement que le nabot s’était effondré après son exploit, sinon celui-ci aurait pu déjouer ses plans. En effet, Mainsrouges savait qu’un nain, juste un, pouvait tout gâcher. Idem pour les femelles, réputées pourtant plus faibles que les mâles, une seule pouvait contrecarrer le meilleur des stratagèmes. Il en avait fait l’amère expérience dans le passé.

Toujours est-il que ses gobelins avaient affublé cette pourriture de nabot du surnom de « Tombeur de géant ». Une fois de retour dans ses quartiers, le chaman se promit d’étudier ce prodige, afin de découvrir l’origine de sa force. S’il pouvait en percer le secret et transférer ce pouvoir à ses folgobs, comme il pourrait en réaliser de grandes choses !

Mainsrouges passa sa langue sur ses lèvres avec délectation. Dans l’immédiat, rêver à toutes les tortures qu’il pourrait infliger à ce nain le faisait saliver de plaisir. C’était une juste revanche, car quelques jours plus tôt, les compagnons de ce nabot l’avaient capturé. Le chaman se souvenait très bien que ce chien avait proposé de lui couper les mains ou de lui écraser la tête. Maintenant que les rôles étaient inversés, le gobelin savait déjà qui rirait le dernier dans cette histoire. Il se frotta d’avance les griffes les unes contre les autres tout en affichant un rictus lubrique.

Mainsrouges regarda à nouveau la hache posée devant lui et ne put que constater la différence entre l’équipement de ses troupes et celui des nains. Il se dit qu’elle devait coûter cher et qu’il avait vraiment besoin de beaucoup d’or pour mener à bien ses projets. Cependant, l’arrivée d’un ventripotent gobelin l’interrompit dans ses réflexions.

— Mainsrouges, c’est fait ! Tous ces chiens ont été démembrés et décapités comme tu l’as demandé. Que faisons-nous maintenant des survivants ?
Qui osait le déranger ? Le chaman tourna lentement la tête vers son interlocuteur et reconnut Pansemol, l’un de ses meilleurs sous-fifres. Il l’avait vu faire mordre la poussière à la nabote, le privant dans le même temps du plaisir de la torturer.
— Nous avons besoin de nouveaux esclaves pour les mines. Ligotez-les, répondit Mainsrouges en agitant négligemment la main pour le chasser.
— Y compris le « Tombeur de géant » ? Achevons-le tant qu’il dort encore.
— Non ! Attache-le aussi.
— Et s’il se réveille ? répliqua Pansemol. Les nôtres en ont peur. Débarrassons-nous de lui maintenant. Qui sait de quoi il sera capable quand il aura repris connaissance ? Je pense que…
— Qui te demande de penser ? l’interrompit Mainsrouges.
Pansemol se raidit face à la remarque, mais reprit vite une attitude de soumission. Heureusement pour toi, songea le chaman. Il fouilla alors dans sa tunique et lui lança une gourde. Incommodé par la luminosité ambiante, Pansemol réussit néanmoins à l’attraper.
— Veille bien à lui en faire boire ! ordonna le chef des gobelins. Il dormira jusqu’à notre retour. Et surtout, fais attention à ce qu’il ne meure pas en chemin.
Le chaman passa à nouveau sa langue sur ses lèvres avant de reprendre :
— En tout cas, pas avant que je ne découvre d’où lui vient sa force. Je suis sûr qu’elle n’est pas naturelle. Personne ne peut vaincre à lui tout seul un géant. Il y a de la magie là-dessous.
— La magie, c’est la force des faibles ! Je la déteste ! lâcha le soldat en crachant sur la neige.
— Ferme ton groin où je te lance un sort qui t’arrachera la langue ! répliqua Mainsrouges.
Les yeux de Pansemol étincelèrent de rage. Néanmoins, il se reprit et s’inclina devant son supérieur hiérarchique.
— Tu sais ce que tu as à faire, poursuivit le chaman. Va !
Mainsrouges songea qu’à l’avenir il devrait surveiller ce sous-fifre. L’éclat qu’il avait vu dans son regard ne lui disait rien qui vaille. Pansemol convoitait-il sa place à la tête de la tribu ? Cependant, malgré son ordre, le chef des gobelins fut surpris de ne pas le voir déguerpir. Alors, il lui demanda sur un ton excédé :
— Que veux-tu encore ?
— L’arme du « Tombeur de géant »…
— Quoi son arme ? répéta Mainsrouges.
— Je la veux.
— Non ! En tant que chef de clan, elle me revient de droit.
— À quoi pourrait-elle bien vous servir ? Vous n’êtes même pas un guerrier, lui fit remarquer Pansemol.
— Mesure tes paroles ! De toute façon, elle est trop lourde pour toi.
— Si le nabot l’a utilisée, je peux en faire autant, répliqua le ventripotent gobelin.
— Alors, vas-y, proposa Mainsrouges. Essaie donc pour voir.
Pansemol saisit la hache d’une seule main, afin de lui prouver qu’il se trompait.
— Très bien, poursuivit le chaman. Maintenant, lève-la au-dessus de toi.
Rapidement, le gobelin remarqua que quelque chose n’allait pas. Pourquoi cette hache était-elle si lourde ? se demanda-t-il. Toutefois, en s’aidant de sa deuxième main, il réussit à brandir l’arme au-dessus de sa tête.
— C’est bien, tu peux la soulever, constata Mainsrouges, mais peux-tu te battre avec ?
— Naturellement ! affirma Pansemol en gonflant la poitrine.
— Alors, frappe-moi !
Pansemol semblait réfléchir. Le chaman en profita pour faire disparaître ses mains dans les pans de sa tunique, avant d’ordonner sur un ton sarcastique :
— Vas-y, attaque-moi ! Montre-moi comme tu es fort.
Des gobelins se massèrent autour d’eux. Pansemol hésita encore un instant, mais jugea l’occasion trop belle pour ne pas en tirer profit. Mainsrouges avait donné son ordre devant tout le monde. En tant que subalterne, il devait obéir ; si dans l’action, il réussissait à éliminer le chaman, personne ne pourrait le lui reprocher et de facto, il deviendrait à son tour le chef de la tribu.

Image de Pansemol (tome5)Le ventripotent gobelin sourit et brandit l’arme du nain au-dessus de sa tête, mais Mainsrouges le prit de court. Il sortit une dague de sa tunique, bondit et visa l’abdomen proéminent de son congénère. Pansemol échappa à la mort grâce à ses réflexes de guerrier : il recula à temps pour éviter le coup, mais déstabilisé par le poids de la hache, tomba à la renverse. Sa chute provoqua l’hilarité parmi ceux qui avaient assisté à la scène. Satisfait de sa démonstration, le chaman fit disparaître sa dague dans un pan de son vêtement et railla son sbire :
— Idiot ! Tu aurais dû m’écouter quand je te disais qu’elle était trop lourde pour toi. C’est une arme magnifique et je suis convaincu qu’elle vaut son pesant d’or. J’ai donc prévu de la vendre.
Pendant que Pansemol, penaud, se relevait, Mainsrouges ramassa la hache. Il la brandit d’une seule main, donna quelques coups dans le vide avec, puis termina sa démonstration en la pointant vers son congénère. Il lui dit alors sur un ton menaçant :
— Que cela te serve de leçon. Hors de ma vue !
Ensuite, il laissa choir l’arme à ses pieds et regarda le gobelin s’éloigner sous les rires des témoins de la scène. Alors qu’il retirait ses gants magiques, Mainsrouges espéra que son sous-fifre n’oublierait plus quelle était sa place au sein du clan, car la prochaine fois, il ne se montrerait pas aussi clément avec lui.

De son côté, Pansemol n’appréciait pas son chef et cette humiliation attisa le ressentiment qu’il nourrissait à son égard. Bien que chétif, le chaman était doté d’une force prodigieuse. Le gobelin en avait encore eu la preuve, quand il l’avait vu brandir d’une seule main la hache du nain chauve. Ce n’était pas normal. C’était une insulte, pour lui qui était un véritable guerrier. Pansemol ne rêvait que de prendre sa place à la tête de la tribu. Pour l’instant, c’était prématuré, mais il saurait se montrer patient.

En attendant, il reconnut qu’il avait passé une excellente journée. Il avait affronté et tué du nabot. Comme il avait savouré le moment où il avait embroché la femelle. Il revoyait ses yeux. Ah, ces yeux… Il ne les oublierait pas de sitôt. Avec le casque facial que portait la naine, son visage n’était pas visible, mais il avait lu dans son regard, l’instant de surprise, quand sa lance avait pénétré ses chairs. Puis, l’odeur… à cet instant, il avait senti la peur sourdre par tous les pores de la peau de cette chienne. Il ne se lasserait jamais de ces bons moments. Et que les dieux verts lui en accordent de nombreux autres comme celui-ci !

Pansemol arbora son plus beau sourire, ce qui se traduisit par une grimace. Finalement, il patienterait le temps nécessaire, car il savait qu’il finirait par devenir le chef tôt ou tard. En attendant, il devait s’occuper des prisonniers. Cette tâche lui procurerait assurément quelques menus plaisirs. Il retourna auprès de ses soldats.
— Attachez-moi ces chiens ! cria-t-il.
Aussitôt, des gobelins s’empressèrent d’obéir et ligotèrent, sans ménagement, Bramor et Durnain. Par contre, quand le tour de Donarg arriva, il en alla autrement. Un attroupement s’était formé autour du corps allongé dans la neige, mais personne n’osait s’approcher de lui. Pansemol lut la peur dans les yeux de ses congénères.
— Poussez-vous de là bande de minables. Moi, Pansemol, je ne suis pas effrayé par ce « Tombeur de géant » et je vais vous le montrer.
Il avança jusqu’à Donarg et lui donna un coup de lance dans le flanc, auquel celui-ci réagit en émettant un faible râle. Les gobelins reculèrent aussitôt en lâchant des petits cris plaintifs. Puis, devant l’absence de réaction du nain, ils se rapprochèrent à nouveau. Pansemol posa un genou au sol et déboucha la gourde, remise quelques instants plus tôt par le chaman. Il enfonça le goulot entre les lèvres du vétéran. Donarg fut pris d’une quinte de toux lorsque le breuvage se répandit dans sa gorge. Le gobelin se promit de renouveler l’opération régulièrement, tant que ce démon ne serait pas enchaîné dans l’une de leurs cellules.
— Vous allez me ficeler ce nabot ou je dois tout faire ici ! cria Pansemol en se relevant.
Finalement, les monstres s’approchèrent prudemment et s’exécutèrent.
— Voilà, c’est mieux ainsi, poursuivit-il en accrochant la gourde à sa ceinture. Vous me fixerez ensuite ses poignets et ses chevilles à une lance pour le transporter. Le temps est venu de rentrer chez nous fêter notre victoire.
Les gobelins se mirent à hurler de joie.
— Et vous savez quoi ? reprit Pansemol, je jure qu’à partir de ce soir, plus aucun d’entre vous ne détestera les nabots. Bien au contraire, je vous promets qu’à partir de ce soir, vous allez les aimer, je dirais même plus, les adorer.
Les gobelins, qui plus tôt l’acclamaient, râlèrent et le conspuèrent. Pansemol réussit néanmoins à les faire taire.
— Et voulez-vous savoir pourquoi vous allez les adorer ? Parce que nous allons manger du naboooooooot ! Alors, hâtez-vous, car j’ai grand-faim, ricana Pansemol.
Son rire se communiqua rapidement à ses congénères qui hurlèrent de joie avec encore plus de vigueur qu’auparavant.

Image de Durnain & Bramor enchainé (tome 5)Bramor et Durnain avaient assisté à toute la scène. C’est avec une profonde tristesse qu’ils regardaient leur ami Donarg être ficelé comme un gibier. Leurs propres poignets, liés dans leur dos, leur faisaient mal, mais ce n’était rien par rapport à ce qu’ils ressentaient dans leur cœur. Il y avait ce sentiment de honte et de déshonneur engendré par la défaite ; et puis, voir se pavaner les assassins de leurs frères d’armes sans pouvoir les venger était au-delà du supportable.

— As-tu compris ce qu’a dit le gros gobelin ? demanda Bramor à Durnain, car il ne connaissait pas leur langage.
Les créatures ne laissèrent pas le temps à son compagnon de répondre. Les deux prisonniers furent violemment poussés en avant.
— Avancez ! Moi, avoir faim ! cria l’un des monstres dans un nain approximatif. Avancez ! Et pas parler !
Malgré la brutalité de son bourreau, Durnain fut soulagé, car celui-ci lui permit d’éviter de traduire les propos entendus.

C’est sur ces derniers mots que les survivants de la compagnie des nains quittèrent le champ de bataille. Néanmoins, même après plusieurs heures de marche silencieuse, les paroles et les ricanements du gobelin gras résonnaient encore dans la tête de Durnain. Ils resteraient gravés à jamais dans sa mémoire.

Illustration Butin de guerreDurnain songeur

Illustration : coups et blessures

Je reviens sur le harcèlement scolaire, où les mécaniques sont assez bien rodées : discriminations, sobriquets, insultes, violences mentales, violences physiques, humiliations… Le pire est lorsque les bourreaux viennent à être considérés par l’entourage comme des victimes et la victime comme responsable de ce qui lui arrive. Ajouter à cela, la passivité des gens…

Savez-vous que la police ne peut rien faire en cas de plainte contre un harceleur de moins de 13 ans, hormis contacter ses parents pour entamer un dialogue avec eux ?

Bur enfant coups & blessures

Illustration : le harcèlement

Mon prochain roman mettra en scène des enfants et j’aborderai les relations parents-enfants et surtout trois thèmes qui me tiennent à cœur : la discrimination, le droit à la différence et le harcèlement… scolaire.

Je sais que présenter comme cela, parler de harcèlement scolaire dans un livre de fantasy avec des ogres et des gobelins peut sembler surprenant, mais c’est tout à fait possible, car les personnages seront suivis sur une période allant de l’enfance à celle de l’adulte.

Illustration d'une enfant harcelée